Comment contrôler le langage non-verbal ?

langage non-verbal

Publié le : 02 juin 20227 mins de lecture

Des études montrent que lors d’une rencontre en face à face avec une autre personne, 60 % des informations que nous transmettons passent par le corps. Lorsque nous sommes silencieux, alors, le corps vient exprimer 100 de l’information.

D’autre part, la plupart des mouvements et des gestes que nous faisons sont inconscients – lorsque, par exemple, nous nous courbons ou reculons les épaules, nous ne le faisons pas sous l’effet d’une décision consciente.

Nous-mêmes, dans nos efforts pour capter des informations, nous remarquons combien ce type de langage est impulsif et incontrôlable. Pour cette raison, nous avons tendance à nous fier davantage aux gestes qu’aux mots que nous entendons. Nous haussons un sourcil lorsque nous estimons qu’un discours est incompatible avec la posture ou l’expression faciale de notre interlocuteur. Vous pensez vraiment que vous pouvez convaincre quelqu’un que vous avez aimé un film en montrant un visage dégoûté ? Non, et toi ?

Cependant, le fait que les expressions non verbales passent souvent par des canaux extérieurs à la conscience ne signifie pas qu’elles ne peuvent pas être redirigées, du moins en partie. Il en va de même pour la respiration : nous ne la contrôlons généralement pas, n’est-ce pas ? Et pourtant, si nous nous mettons en tête de le faire, nous pouvons y parvenir en partie. Il en va de même pour le langage non verbal, qui peut être partiellement contrôlé ; par la pratique, il est possible de devenir de véritables maîtres en la matière.

Posture : le cadre du message

Un aspect intéressant du langage non-verbal est qu’il a le pouvoir de refléter ce que nous pensons, mais aussi de générer du changement.

Par exemple, des études révèlent que les personnes qui marchent le dos droit et le regard fixé sur l’horizon à un moment donné paraîtront immédiatement après plus convaincantes et confiantes si elles doivent faire face à un discours. En ce sens, la façon dont nous nous présentons au monde peut grandement influencer la façon dont nous nous sentons et la performance qui s’ensuit.

Imaginez que vous deviez préparer une présentation, mais que vous ne sachiez pas si vous devez parler debout ou assis. C’est une question de langage non-verbal et il est facile de le contrôler. La réponse évidente est que vous devez choisir la position qui vous met le plus à l’aise. Si vous n’avez pas de préférence particulière, laquelle choisir ? Laquelle vous convient le mieux ? Si vous devez parler devant un petit public, vous aurez tout intérêt à vous asseoir, alors que devant un grand public, la position debout est conseillée.

Si cela ne vous a pas suffi pour vous décider, pensez au fait que, debout, vous devrez être beaucoup plus expressif qu’assis. Si vous êtes une personne très expressive ou si le cas l’exige, levez-vous. Si, au contraire, vous êtes une personne très calme, s’asseoir vous aidera à projeter une meilleure image de vous-même.

Si vous avez choisi de rester debout, écartez légèrement les jambes afin que la tension musculaire ne vous fatigue pas au bout de quelques minutes. Ne balancez pas votre équilibre d’une jambe à l’autre – il vaut mieux bouger de quelques pieds de temps en temps que de donner l’impression que le sol sous vos pieds brûle. Si vous transmettez un malaise, vos auditeurs seront infectés par le même sentiment.

Si vous avez décidé de communiquer en position assise, ne commettez pas l’erreur de vous pencher en arrière. Au contraire, en vous penchant légèrement en avant, le public aura l’impression que vous vous intéressez non seulement à votre discours, mais aussi à l’auditoire. Enfin, une telle position avachie peut à la longue comprimer les poumons et rendre la respiration plus difficile, d’où l’importance de faire des pauses fréquentes.

Les gestes : le rythme du message

Normalement, les gestes sont utilisés pour repousser ou rapprocher les personnes qui nous écoutent. Un geste peut être, par exemple, de prendre du recul.

La proxémique – la partie de la sémiotique consacrée à l’étude de l’organisation de l’espace dans la communication linguistique – révèle comment les gens ont tendance à se déplacer dans quatre types d’espace différents en fonction du niveau de confiance qu’ils ressentent dans la personne avec laquelle ils communiquent. Les quatre zones sont énumérées ci-dessous :

Lorsque nous faisons un pas vers une personne, nous lui envoyons un signal de confiance et d’intérêt. À l’inverse, s’éloigner implique un sentiment de détachement. La façon dont nous plaçons nos paumes est également une source importante d’informations.

Il existe un autre fait curieux concernant le mimétisme, à savoir que lorsque deux personnes en conversation se sentent à l’aise, l’une d’entre elles – normalement celle qui a le moins d’initiative – aura tendance à imiter les gestes de l’autre. Si l’un se touche le nez, l’autre peut donc faire de même quelques instants plus tard. Tout cela est dû aux neurones miroirs, qui agissent dès la petite enfance.

Le regard : le canal du message

On dit que les yeux sont le miroir de l’âme et que de véritables étincelles en émanent. Pendant la phase de séduction et de conquête, c’est un phénomène qui touche les deux amants à tour de rôle, jusqu’à ce qu’avec les premières déclarations et les premiers baisers, les regards se transforment en une passion partagée qui produit des phénomènes télépathiques. Pour en savoir plus sur l’art de séduire, consultez ce site spécialisé.

Le regard est également un indicateur de sincérité, ainsi qu’un indicateur d’introversion. Les personnes introverties et sincères se retrouveraient au milieu d’un fleuve aux courants contradictoires. Le regard indique également l’attention – n’oublions pas que pour les voyants, la vue est le sens prédominant.

Un regard timide, d’ailleurs, peut non seulement être le symptôme d’un mensonge ou d’un secret, mais aussi suggérer un sentiment de honte ou de protection. D’une manière ou d’une autre, ceux qui évitent le regard direct des autres le font dans le but de ne pas utiliser un puissant canal d’information. En d’autres termes, ils ne veulent pas risquer de transmettre trop d’informations ou des informations contraires à ce qu’ils disent.

Dans tous les cas, l’ouverture de ce canal de communication est un signe de force et de sécurité. D’autre part, c’est aussi une façon de valoriser vos interlocuteurs et de leur signifier qu’ils sont suffisamment importants pour attirer notre attention. Si, par conséquent, vous essayez de ne pas utiliser ce canal, quelle que soit votre raison, nous vous invitons à ne pas le faire et à vous ouvrir, en découvrant tout ce qui peut être donné et reçu à travers le regard.

La posture, la mimique et le regard sont peut-être les principaux éléments de la communication non verbale. Connaître leurs secrets et agir en conséquence de manière consciente et intelligente peut donner de la force à nos messages et améliorer l’image que nous projetons.

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